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Haïti : là où les Drug dealer contrôlent le pouvoir politique

L’année 2006 s’en va, laissant de sombres souvenirs dans la mémoire du dirigeant du Mouvement pour la Reconstruction Nationale (MRN), Omar Garat. Rencontré par Bonzouti, le mercredi 03 Janvier 2007, le numéro un de ce parti politique, jeune de plusieurs décennies, n’a pas su retenir sa langue pour parler de la société haïtienne. Conscient de la dure réalité sociopolitique de ce pays, Omar Garat a dit à l’échelle internationale, ce qui se dit quotidiennement dans les rues haïtiennes. Des critiques très acides, des révélations étonnantes, en guise de vœux pour l’année 2007.

Sud-est : l’un des fiefs des Drug dealer…..

La société haïtienne vit, de nos jours, une sorte de mutation à l’envers qui la conduit davantage au bord de la faillite, de l’abîme, et de l’anéantissement. Les cerveaux s’exilent en quête d’un mieux être, les valeurs, l’éthique, s’effritent, la misère s’installe rendant fertile à la corruption, à la prostitution la société, selon Omar Garat, politique, héritier légitime de René Théodore à la tête du MRN. Monsieur Garat a cité les dernières élections comme étant le moment où les narcotrafiquants, les personnalités promotrices des activités spéculatives, ont exhibés le mieux leurs richesses issues des économies souterraines, douteuses.

‘’Nan Bainet, pandan eleksyon pase yo, te gen plizyè sudameriken, kap pale panyòl, kap simaye lajan ameriken nan popilasyon-an epi di yo, vote lespwa, sa te fèt jou eleksyon lejislativ yo an favè depite Bainet a…’’ a commenté le dirigeant du MRN, ancien candidat au sénat pour le sud-est. Ce dernier, plus loin, a expliqué qu’un pouvoir bâti sur cette base ne peut engendrer que la délinquance, la spéculation. M. Garat a rappelé que les narcotrafiquants ont contrôlé les élections du 21 mai 2000, et quelques mois plus tard de nombreux élus ont dominé l’actualité pour leur participation dans des dossiers comme vol de voitures, de chevaux, de bœufs, et autres, toujours selon les propres mots de Omar Garat.

Celui-ci a fait remarquer que Haïti est l’un des rares pays pauvres, mais riches en millionnaires, des Crésus narcotrafiquants, des citoyens riches aux détriments de l’Etat, au dépend de l’Etat, pour citer fidèlement Omar Garat

‘’Le département du sud-est, est l’un des endroits en Haïti où, pour être élu même casec, il faut donner la certitude de bien vouloir coopérer avec les Drug dealer, par ce que ceux-ci ont besoin de serviteurs aux différents postes des collectivités pour nommer ceux qu’ils veulent comme juges, et garantir ainsi dans la zone, l’impunité, leur impunité. Reconnaissons qu’il y a dans la 48ième législature d’honnêtes gens, mais ils constituent une minorité, les élus à la mairie de Jacmel aussi, ont gagné honnêtement les élections du 03 décembre 2006, c’est la vérité je l’admets…beaucoup de parlementaires sont étrangers aux affaires politiques, ils ont pour mission principale avoir l’immunité diplomatique pour mieux mener leurs activités souterraines, spéculatives…’’ a relaté le dirigeant du MRN, Omar Garat, dans une interview donnée à Bonzouti.

La classe politique haïtienne vue par MRN

‘’…mwen pa konn a ki sam te ka konpare bagay sa-a…’ a lancé Omar Garat voulant parler de la classe politique haïtienne. Selon le dirigeant du MRN celle-ci doit se remettre en question se raviser, pour le citer fidèlement, il faut que la classe politique haïtienne cesse d’accepter des ‘’job’’ du pouvoir en place.

Omar Garat a sérieusement critiqué aussi le secteur privé des affaires, qui selon Omar Garat devrait se lancer davantage dans l’entreprenariat durant l’année 2007.

‘’ Ceci lui permettrait de créer des emplois, et réduire le chômage, l’une des principales causes du kidnapping faisant loi dans la capitale de nos jours.

Notons que Omar Garat a cité la presse haïtienne comme l’un des secteurs au fonctionnement positif jusqu’à présent bien que polluée de journalistes corrompus.