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Haïti-Ornithologie : Un perroquet qu’on ne trouve nulle part que sur l’ile Hispaniola

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La République d’Haïti a l’honneur d’abriter une espèce de perroquet endémique à l’ile. Parmi les espèces qui témoignent la particularité et l’unicité de la biodiversité de l’ile, c’est en une. L’accélération du rythme d’extin

Rak opal est le nom d’une petite forêt à 1460 mètres d’altitude à la section communale de Fond melon-Michineau, Commune de Cayes-Jacmel, département du sud-est d’Haïti. Cette petite forêt néphéliphile d’altitude, située à environ 33 kilomètres du Parc de la visite, se voit journellement visitée par des perroquets qui seraient nidifiés non loin de cette zone. Les conures maitresses (Aratinga chloroptera), une espèce monotypique de la famille des Psittacidés, dénommé en créole parokèt ou perokè sont endémiques à l’ile Hispaniola, c’est à dire que nous ne les retrouvons nulle part ailleurs qu’à la république d’Haïti et la république dominicaine de manière naturelle. Sinon ils ont été introduits en Guadeloupe et à Porto-Rico. « Verte comme une plaine… » De couleur verte plaine, cette perruche de 30-33cm est grande avec des couvertures rouges sous les ailes, barre orbitale blanche autours des yeux, vert-jaunâtre dessous des rémiges et la queue, et parfois plumes rouges sur la tête. Vu de loin, elle donne l’impression d’être entièrement verte. Très agressif, ce perroquet se nidifie dans des arbres-cavités ou des nids de termites arboricoles, et des piverts. Les forêts de palmiers savanes boisées et ouvertes à toutes les altitudes constituent son habitat préféré. En raison de la perte et de la persécution de ce dernier, cette espèce est en déclin rapide et classé « vulnérable » dans la liste rouge de l’UICN 2008. « Les perroquets n’ont qu’à bien se tenir… » Les conures maîtresses sont beaucoup attrapées par les locaux de Fond melon-Michineau et avoisinants pour la consommation et la vente. Le dispositif de piégeage se fait avec de la sève d’une plante appelée localement « figuier maudit» (clusia rosea). Cette sève est mixée et fixée sur une petite branche qu’on attache ensuite sur une plante. Aussitôt qu’un oiseau se pose sur la branche, colle et attend malgré lui son piégeur. Difficiles à capturer alors qu’ils sont soumis à une demande très élevée des gens qui veulent les garder à la maison en raison de la beauté de leur plumage, de leur voix et de leur intelligence. Voila pourquoi, les perroquets coutent très chers sur un marché informel et qu’on aurait dit inexistant. « Le perroquet, la bête noire des agriculteurs… » Les conures maitresses ne sont pas bien vues par les agriculteurs. Cette perruche est la bête noire des cultivateurs notamment ceux qui cultivent le maïs. Cette dépréciation est due au fait que les perroquets mangent avec voracité et ravagent les plantations de maïs sur toutes la zone. Les conures maitresses de la république sont exposés à des menaces essentiellement anthropiques entre autres la chasse, le piégeage, la destruction d’habitat. Si la biodiversité d’un territoire constitue son patrimoine écologique et son identité ; Alors faut-il rester figé observant l’extinction de ce bijou écologique ?